Un tableau est fait pour être vu. Mais des regards il en existe de toutes sortes. Il arrive même que le tableau nous regarde à son tour pour établir une complicité ou pour nous déranger, voire nous choquer, nous mettre mal à l'aise. Et puis une toile est elle-même traversée par tout un réseau de regards internes reliant des personnages qui se racontent en affectant d'ignorer la présence du public. Il y a alors ce que nous voyons et qu'on ne devrait pas voir, sans que les personnages sur la toile eux-mêmes ne s'en aperçoivent... Le tableau nous transforme en « voyeurs » et la peinture nous raconte l'histoire des relations humaines, morales, immorales, amorales. Les peintres dévoilent le caché, les intimités. La peinture alors devient l'alcôve des sociétés.